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Votre sécurité personnelle doit elle entraîner une mise en retrait de votre vie sociale ?

    Si je vous pose une question aussi évidente et chargée de sens, c’est bien évidemment que la réponse est non. Ou plutôt « non, mais… ». En effet, vous avez maintenant conscience qu’il vous faut être vigilant face à toutes les situations de la vie quotidienne et bien souvent tenter de percevoir la réalité avec les yeux d’un agresseur pour mieux s’en protéger. C’est là que le « mais » apparaît, car si vos habitudes ne doivent pas radicalement changer, elles doivent s’adapter à votre besoin sécuritaire. En fait, votre équilibre psychologique repose sur deux variables que vous devez parvenir à équilibrer : votre besoin de sécurité et votre besoin d’épanouissement. En clair, votre objectif est de trouver un juste milieu entre la paranoïa (se traduisant par l’agoraphobie et la peur constante de l’agression) et l’inattention (le 1er stade de la vigilance, celui qui favorise l’apparition de la violence).

    1) Adaptez vos activités et votre vie sociale à votre sécurité personnelle

    Prenez 2 minutes pour réfléchir : quels sont à votre avis les endroits les plus ciblés par les agresseurs pour commettre des vols ou des violences sur autrui ? Ceux où la foule dissimulera leurs actes et où la bonne humeur générale créé un relâchement ambiant. Traduction ? Le jour de l’an, les célébrations collectives, les manifestations pacifiques…sont très prisées par les bandes organisées ou par les pickpockets pour atteindre leurs objectifs.

    L’euphorie collective limite la vigilance et l’effet de surprise peut alors avoir des effets dévastateurs. Non pas qu’il faille éviter à tout prix ce type de réunions, mais où que vous soyez, il faut rester conscient du danger. Un moment de relâchement peut être fatal. Ainsi, il est fortement déconseillé de boire dans des endroits publics, surtout si vous n’avez pas analysé la disposition de votre environnement au préalable.

    La meilleure solution reste de faire la fête dans des endroits cloisonnés, comme chez vos amis par exemple. Quoi qu’il en soit, si vous devez vous mêler à la foule, restez sur vos gardes, et n’oubliez pas de regarder la scène du point de vue d’un agresseur : que chercherait-il en priorité (les objets de valeur voyants et simples d’accès) ? À qui s’attaquerait-il le plus facilement (des groupes peu menaçants ou des individus isolés et dont le langage corporel traduit un manque de confiance en soi) ?

    Ces simples questions peuvent vous aider à mieux vous positionner dans la foule (prés d’armes environnementales, ou d’un groupe d’hommes qui semblent amicaux mais assez forts pour annihiler une tentative d’agression….) et surtout à rester en état d’alerte.

    2) Rationalisez votre comportement pour favoriser vos activités sociales

    Personne ne veut rester enfermé chez lui alors que ses amis sont dehors à profiter du beau temps, ou à célébrer un évènement. Votre sécurité personnelle ne vous empêche évidemment pas de prendre part aux réjouissances. Ce qu’elle vous pousse à faire en revanche, c’est à vous préparer psychologiquement en cas d’apparition de la violence. Voici vos priorités au cas où les choses se gâteraient.

    • Ne jouez pas au héros : on ne connaît jamais les intentions ou le potentiel d’agressivité auquel on fait face lors d’une altercation. Si vous, ou votre groupe est pris à partie ne faites pas le beau en vous érigeant face à votre ou vos assaillant(s). Je vous le dis et le répète, la fuite est la meilleure des défenses. Vous évitez ainsi tout atteinte à votre intégrité physique, ou à la propriété de vos biens personnels mais aussi toute implication judiciaire.
    • Pensez d’abord à vous-même : c’est la première règle en cas de confrontation. Assurer sa propre défense est le plus important. Certes vous pouvez défendre votre copine ou votre meilleur ami, mais limitez-vous à cela, vous ne pouvez pas apporter votre assistance à des inconnus. Cela vous exposerait aux risques physiques mais aussi à des poursuites judiciaires en ce que vous devrez prouver être concerné par les faits pour justifier votre recours à la violence.
    • Soyez minimaliste : les agressions ne sont pas des shows d’exhibition d’arts martiaux. L’efficacité de vos coups doit donc primer sur l’esthétique ou la technique. Un coup de pied dans les parties génitales, ce n’est peut-être pas le geste le plus noble, mais si cela peut mettre un terme à l’affrontement, n’hésitez pas une seconde. L’autre avantage d’une attitude minimaliste est le fait que vous utiliserez très peu d’énergie, vous pourrez ainsi quitter les lieux rapidement et vous mettre, ainsi que vos amis en sécurité au plus vite.

    Votre défense personnelle ne doit pas vous amener à avoir peur de tout et à vous enfermer chez vous comme dans un bunker, ce ne serait pas raisonnable. En revanche, en prenant conscience de la possibilité de matérialisation du danger, votre niveau de vigilance sera renforcé et votre comportement s’adaptera aux différentes situations rencontrées. Vous pouvez aussi évidemment limiter les risques, en évitant les endroits publics lors de grandes manifestations, mais c’est à vous de voir !