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Savoir prendre l’initiative pour assurer sa propre sécurité

    C’est un sujet qui peut faire débat que nous allons aujourd’hui aborder. Dans certains cas, quand la violence semble inéluctable, la prise d’initiative peut vous sauver la vie. Oui, nous parlons bien de prendre les devants physiquement, de vous imposer par la force à titre préventif, car les évènements sont tels qu’à ce stade « c’est vous ou lui ». L’argumentaire pacifiste selon lequel la légitime défense est alors inqualifiable puisque l’infraction envers votre personne n’est pas contestable est tout à fait recevable et nous ne le discuterons pas. Tout ce que nous défendrons dans cet article, c’est que parfois, il vaut mieux prévenir que guérir. La violence est à bannir tant que faire se peut, mais elle est parfois votre unique moyen de survie. C’est de ce constat que découle la réflexion suivante qui introduit le concept d’initiative dans votre éventail d’options défensives.

    1) Les réactions qui engendrent la violence

    Lorsque vous êtes victime d’une agression, certains de vos comportements peuvent entrainer la manifestation de la violence physique chez votre assaillant. Si vous êtes pourtant dans votre bon droit, votre agresseur n’attend en réalité qu’un simple prétexte pour passer à l’acte. En prendre conscience vous permettra de savoir quand et comment mettre en place une initiative physique avant que la situation ne dégénère.

    • Les regards : si vous regardez votre agresseur fixement avec défiance, il y a de fortes chances pour que le passage à l’acte s’effectue dans les secondes qui suivent ce dernier. La détermination se lit généralement sur le visage de votre agresseur, et vous savez dès lors, que si vous ne réagissez pas très vite, vous avez peu de chances de sortir indemne de la confrontation. Le paradoxe dans cette situation, c’est que si vous baissiez la tête ou faisiez fuir votre regard, l’issue serait certainement la même, en ce que vous adopteriez un comportement de victime. N’hésitez donc pas à regarder votre agresseur, mais sachez qu’il vous faut vous tenir prêt, car cela le poussera à vouloir établir sa domination.
    • La réduction de la distance : si vous vous approchez de votre agresseur, que ce soit dans l’espoir d’établir un contact pacifique ou pour lui montrer que vous ignorez ses menaces, vous risquez là encore de le pousser à agir. Quelle que soit la situation d’un individu (agresseur ou agressé), la pénétration d’une autre personne dans son espace vital (environ 50 cm) est perçue instinctivement comme un acte d’invasion requérant une réaction.
    • Les interrogations ou les injonctions : votre manière de vous adresser à votre agresseur peut déterminer son recours à la violence. Ainsi, si vous lui demandez ce qui ne va pas chez lui, ce qu’il veut ou quel est son problème, vous savez à quoi vous attendre. Dans la même veine, les phrases du type «Allez c’est bon laisse-moi tranquille maintenant ! », ne feront qu’augmenter sa détermination à recourir à la violence. Ne donnez pas d’ordre à votre agresseur, ou si vous les faites, préparez-vous à contrer un coup qui devrait partir instantanément.
    • La provocation et les insultes : je vous le concède, on enfonce ici une porte ouverte, mais nous ne pouvons pas aborder le sujet des déclencheurs de la violence sans évoquer les insultes et les provocations. C’est pourtant très tentant, lorsque quelqu’un vient perturber le cours de votre vie en proférant des menaces d’y répondre en utilisant ce moyen, mais encore une fois, cela favorise grandement l’apparition imminente de la violence.

    2) La mise en œuvre de l’initiative

    Maintenant que vous savez comment et surtout pourquoi la violence peut apparaître, vous comprenez que l’initiative doit être prise dans le laps de temps existant entre le moment ou le l’élément déclencheur apparaît et celui ou la violence se matérialise.

    En effet, la limite a été franchie et vous ne pouvez plus faire marche arrière. À vous alors de juger si vous préférez vous faire massacrer ou prendre les devants en frappant votre agresseur.

    Si ce dernier se reproche rapidement de vous, saisit vos vêtements ,commence à vous insulter, ou à vous cracher dessus, considérez votre première attaque comme un moyen de vous défendre et de tenter de mettre un terme rapide à l’altercation.

    L’efficacité de l’initiative repose sur l’effet de surprise et sur le fait qu’en adoptant l’attaque comme moyen de défense vous inversez les rôles. Votre agresseur ne s’attend absolument pas à ce que vous frappiez le premier, et c’est ce qui peut vous sauver la vie.

    Comme décrit dans l’article sur les points vitaux, visez prioritairement les zones les plus sensibles de son corps : les parties génitales, le foie, la rate, la gorge, les yeux, le plexus, les genoux ou les os des chevilles (vous trouverez tout un tas de technique adéquates dans le livret électronique de notre blog ou dans d’autres publications). Ne doutez pas du bienfondé de votre geste, vous risqueriez de manquer de puissance, ce qui nuirait quant à l’efficacité de votre coup.

    L’initiative violente est un acte qui vous permet de mettre fin à l’altercation avant que cette dernière en arrive au point où les conséquences pourraient être dramatique.

    Si vous hésitez, vous pourrez le regretter. Dites-vous aussi qu’il existe une différence fondamentale entre une réaction de ce type et un acte violent gratuit : votre intention n’est nullement de nuire ou de démontrer votre supériorité envers un autre individu mais de vous sortir d’une situation dangereuse dont l’issue vous est inconnue.