Que vous soyez un fan des sports de combat, ou juste une personne qui aimerait apprendre des techniques basiques pour ne plus jamais vous laisser marcher sur les pieds par un agresseur, voici une réflexion que vous devriez être un jour ou l’autre amené à avoir. Voulez-vous vous lancer dans une expérience de la violence contrôlée ? Voulez-vous apprendre à respecter votre corps et celui de tout opposant afin d’en apprendre forces et faiblesses et pouvoir tirer profit de toute situation vous amenant à faire usage de vos capacités ?
O ne vous pousse pas à suivre une quelconque formation, ou même à utiliser la violence… Mais nous sommes réalistes : cela peut être inévitable. Et dans cette situation, il est évident qu’une certaine expérience peut s’avérer payante. Quoi qu’il en soit, nous nous intéresserons aujourd’hui aux apports d’une formation aux arts martiaux dans la vie de tous les jours. Histoire de vous fournir matière à penser. Le débat est ouvert !
1) Les arts martiaux, un style de vie
Quel que soit le sport de combat que vous décidez d’apprendre ou avec lequel vous entrez en contact, le fait est que la base des arts martiaux, aussi paradoxal que cela puisse paraître, est le respect de soi et de son adversaire.
Chaque style de combat ayant ses avantages et ses inconvénients (le jijustsu se basant uniquement sur des prises défensives et non des coups, le taekwendo n’incluant pas l’utilisation des mains, le karaté étant plus orienté sur l’esthétisme que sur l’efficacité…), leur importance se situe à un autre niveau.
La conscience de vote corps et de ses capacités renforce votre confiance en vous et vous permet de relativiser la peur de l’affrontement. Ma préférence allant ,vous l’avez compris, au sport se développant de plus en plus : le MMA (qui regroupent différents arts martiaux, vous permettant une approche plus globale et plus efficace du combat en règle général).
Non seulement les arts martiaux vous apprennent à donner des coups et à en recevoir, mais ils vous permettent aussi de mieux vous positionner, de trouver des angles d’attaque et d’utiliser de nombreuses parties de votre corps (comme les coudes, les genoux, la tête….) dans des situations aussi diverses que variées (au sol, combat rapproché, à distance…).
Votre apprentissage vous permettra de garder le contrôle de vos émotions et de mieux vous adapter aux comportements de vos agresseurs. Bizarrement, votre calme et votre tendance à ne pas utiliser la violence sans bonne raison, est un facteur qui pourra impressionner un assaillant. On se méfie toujours plus de celui qui ne réagit pas et qui semble savoir pourquoi, que de celui qui se jette sur vous dans un accès de rage.
Enfin, votre capacité d’improvisation sera grandement renforcée, ce qui fera de vous un adversaire bien plus coriace.
2) Le ravin qui sépare un combattant d’un enragé
Bien souvent, les personnes qui vous agressent ne sont pas des combattants en tant que tels. Ce sont des délinquants qui agissent par impulsion et qui n’ont selon eux, pas grand-chose à perdre. Leur violence et l’absence de limitation en font certes des personnes dangereuses, mais bien peu d’entre eux sont en réalité, en contrôle de la situation.
Habitués aux confrontations, ils s’appuient sur cette expérience personnelle et sur leur confiance dans le fait qu’ils s’inspirent la peur pour se battre. Le fait est que sur un ring, ou dans une cage, ces enragés ne tiennent que rarement la distance. La raison en est simple. Ils sont guidés par leur rage, leur besoin d’exprimer leur ressentiment envers la société.
C’est l’une des principales différences entre un adepte des arts martiaux (qui n’est pas violent par nature) et un agresseur lambda. Les arts martiaux vous apprennent à vous dégager de vos sentiments destructeurs pour vous concentrer sur l’aspect technique et tactique de l’affrontement. Le respect de l’adversité devient un avantage car il entraine une plus grande ouverture d’esprit et favorise votre adaptation à tout type de situation.
Si vous n’êtes pas impressionné par l’aspect brutal et immoral de votre agresseur, vous lui retirez une grande part de ce qui fait sa force. À tel point que certains d’entre eux finiront par vous admirer si vous relevez leur « défi » voire même par refuser la confrontation au dernier moment.
Sans pour autant avoir à pratiquer un art martial, vous devez comprendre qu’une grande partie d’une agression se base sur le côté psychologique de l’évènement. En vous laissant aller à la peur et à l’appréhension, vous favoriserez l’apparition de la violence, car elle matérialisera la domination de votre assaillant de manière concrète. Cette peur est cependant difficilement contournable sans formation à l’art du combat… Mais en être conscient, c’est déjà faire un pas dans la bonne direction pour assurer votre survie en milieu urbain !