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Les 4 grands types de comportements adoptés face à une agression

    Après avoir établi une classification des grandes familles d’agresseurs, quoi de plus naturel que de relier cet article avec son pendant : « les protecteurs ». En effet, au moment où une agression prend place, la victime tente, consciemment ou non, d’adopter un comportement défensif afin de se protéger, elle-même ou ses proches, de l’apparition manifeste de la violence. Ce comportement découle de son cheminement psychologique, de son approche personnelle de la violence et de son éducation en général. Alors pour savoir où vous vous situez et mieux saisir les enjeux de vos réactions face à un agresseur, c’est par ici que cela se passe !

    1) L’attentiste

    L’attentiste est par définition une victime passive. Il attend de voir comment l’agression se déroule avant de chercher à y adapter sa réaction. Peu enclin à utiliser la violence, son comportement peut cependant limiter l’ampleur cette dernière car il ne répondra pas aux provocations ou aux insultes.

    S’il a clairement peur de ce qui peut se passer, sa meilleure option reste la fuite (et c’est de loin, la meilleure solution, car il évite ainsi toute répercussion aussi bien physique que pénale).

    La plus grosse lacune de l’attentiste est son manque de conviction. Il ne se croit pas capable de gérer une situation d’agression et perd alors tout contrôle. Il affiche clairement son état de dominé, plaçant ainsi son agresseur dans les meilleures conditions pour obtenir ce qu’il veut.

    C’est la victime parfaite pour les bandes organisées ou les agresseurs dont le but est de soutirer de l’argent ou/et des biens personnels.

    2) L’adaptif

    L’adaptif est lui aussi dans la réactivité. À l’image de l’attentiste, il étudie son environnement et le cadre des évènements avant de réagir. S’il n’est pas un adepte de la violence, il peut y avoir recours si les circonstances l’exigent.

    L’adaptif se donne les moyens de contrer un agresseur en utilisant son savoir et tout ce qui l’entoure.

    Il possède une faculté d’adaptation et un instinct de survie qui lui permettent de tout tenter pour résister à son assaillant si son intégrité physique est directement menacée.

    Son manque d’anticipation est balancé par sa capacité de réaction et son aptitude à changer de comportement selon le type de personne qui lui fait face.

    L’adaptif a généralement quelques connaissances en matière d’arts martiaux, ou/et s’est en tout cas préparé psychologiquement à faire face à des situations violentes pouvant amener une confrontation à se dérouler.

    3) Le calculateur

    Le calculateur sort de la catégorie plus commune des réactifs pour entrer dans celle des proactifs. Il a confiance en son aura et en son discours. Il anticipe les situations violentes (quand cela est possible), et tente de les apaiser avant que le point de non-retour ne soit franchi.

    Le calculateur « négocie » sa protection en restant toujours poli, amical et en amadouant son agresseur. Il tente de trouver une solution diplomatique, passant par le dialogue, voire la manipulation.

    Les calculateurs sont généralement des personnes intelligentes, capables de capter le moindre signe de nervosité et d’anticiper les réactions violentes afin de les « tuer dans l’oeuf ».

    Si cette défense peut s’avérer payante, elle peut en revanche pousser certains types d’agresseurs, comme les impulsifs par exemple, à sortir de leurs gonds.

    4) L’agressif

    L’agressif est une personne proactive qui agit avant de réfléchir. Il n’hésite pas à faire usage de la violence avant même que cette dernière ne soit apparue au cours de l’agression.

    « Mieux vaut prévenir que guérir » pourrait être son mantra. L’agressif a pour logique de mettre fin au comportement menaçant d’un agresseur en l’immobilisant ou le mettant hors d’état de nuire à titre préventif.

    Formé à la violence, l’agressif a déjà vécu ce genre de situations de nombreuses fois et en a l’expérience. Il considère que laisser son agresseur exprimer ses véhélités est déjà une marque d’échec dans sa protection ou celle de ses proches.

    Dénué de peur ou d’appréhension, il fonce dans le tas, prenant par surprise son assaillant et coupant court au déroulement de l’agression. Si sa réaction est l’une des plus efficaces, elle entraîne d’autres problèmes, notamment d’ordre légal. Son comportement peut en effet lui valoir des poursuites pénales voire des séjours en prison pour usage abusif de la violence.

    Il n’y a pas vraiment de meilleur ou de moins bon comportement à adopter lors d’une agression. Chacun de ces types de comportements de protecteurs ayant leurs avantages et leurs inconvénients selon la situation qui se présente. À l’image des agresseurs qui agissent selon différentes logiques, les victimes, ont elles aussi des réactions différentes qui peuvent contrer ou annihiler les tentatives de matérialisation de la violence.

    Même si dans l’idéal, nous ne cesserons de le répéter, votre premier objectif sera d’éviter ces situations en restant vigilant à tous les indices pouvant vous laisser penser que la violence pourrait apparaître. Votre protection, aussi bien physique, que d’un point de vue légal, se doit d’être votre priorité.