Aller au contenu

Comment se défendre face à un agresseur ivre ?

    Si vous sortez d’une soirée en boîte de nuit seul(e), ou que vous vous baladez simplement la nuit, il se peut que vous soyez confronté à un homme ivre qui veut vous agresser. Les agresseurs sévissent souvent la nuit, et il n’est pas rare de croiser un agresseur ivre qui vous cherche.

    Lorsque j’ai fait du krav maga, les instructeurs nous mettaient régulièrement en garde sur les agresseurs ivres, ils peuvent être très violents, ne réfléchissent pas à leurs actes et peuvent vite sortir une arme dangereuse, et ils peuvent également être très lents voire amorphes.
    Selon le cas, la conduite à tenir ne sera évidemment pas la même. C’est justement le but de cet article dans lequel nous allons voir comment se défendre face à un agresseur ivre.

    En premier lieu, vous pouvez lire cet article pour apprendre à neutraliser un agresseur.

    L’homme ivre, un cas particulier

    Un homme ivre qui veut vous agresser peut adopter pléthore de comportements. Vous allez vite voir ce qu’il vous veut. Un homme ivre peut s’avancer vers vous, en criant (des phrases plus ou moins compréhensibles), levant les bras, proférant des menaces, il va probablement vouloir se battre, bref un agresseur ivre va surtout tenter de vous intimider.

    S’il titube en s’approchant, vous imaginez bien qu’il ne sera pas très dur de s’échapper ou de le tacler.

    Sachez à quelle situation vous avez à faire en analysant (rapidement) le comportement de cet homme.

    Même s’il est ivre, il n’en reste pas moins qu’il veut vous agresser, dites-vous bien qu’un homme ivre a des réflexes plus lents, une démarche plus lente, une précision moindre, tout cela dépend évidemment du taux d’alcoolémie (dont vous n’avez pas connaissance, à moins que vous soyez un policier étant en train de le contrôler pour ça !). Cependant, un individu ivre est plus dangereux parce qu’il est plus provocant, plus impulsif, est bien plus irritable et ne réfléchit pas l’ombre d’un instant à la conséquence de ses actes par rapport à un agresseur plus « intelligent » qui aura moins tendance à attaquer, de peur des représailles judiciaires.

    L’homme ivre, lui, peut sortir son couteau à tout moment et vous attaquer par surprise, c’est ce dont il faut le plus se méfier.
    Nous allons voir deux cas de figures.

    L’agresseur ivre est en approche

    Dans ce cas, il n’est pas encore devant vous mais il s’approche, souvent en vociférant, en vous menaçant, en cherchant clairement la merde (vous m’excusez du terme).

    Si vous réagissez le premier, en sachant qu’il a des réflexes beaucoup plus lents, vous pouvez le mettre au sol rapidement sans qu’il ait le temps de comprendre ce qui lui arrive.

    Avant toute chose, notez qu’il vous faut identifier une situation de danger, d’une part pour savoir si vous avez vraiment besoin de riposter/de vous défendre/d’attaquer, d’autre part pour ne pas avoir de problème juridique.

    Pour ce faire, vous avez plusieurs possibilités. Alors qu’il est en approche, vous pouvez lui lancez un coup de pied dans le ventre, ce qui aura pour effet de le faire se pencher en avant. Là c’est terminé pour lui, vous vous approchez et vous lui mettez un coup de genou dans la tête pour le mettre hors d’état de nuire.

    Vous pouvez également viser directement la tête d’un coup de poing, voire le plexus solaire, ce qui aura pour effet de lui couper la respiration dans ce dernier cas. Cela dépendra de la situation et de la taille de l’agresseur.
    Une autre possibilité plus radicale est de lui lancer un coup de pied dans les parties. C’est direct et efficace, vous n’y allez pas par quatre chemins ! Il va se plier en deux comme dans un coup de poing dans le ventre, reste à finir avec un coup de genou ou un coup de pied sur le côté de son genou.

    Enfin, si vous préférez éviter la confrontation, ce qui est toujours la meilleure solution si vous en avez la possibilité (la meilleure défense, c’est la fuite), il ne vous reste plus qu’à courir ! Un individu ivre ne devrait pas être trop difficile à semer.

    Si, par contre, vous êtes dans un lieu clos, que vous êtes non sportif, que vous êtes une femme, bref que la fuite n’est pas envisageable, il ne vous reste plus qu’à attaquer en premier lorsqu’il est en approche (voir ci-dessus).

    L’agresseur ivre est face à vous

    Étant donné qu’il est à votre portée, vous êtes aussi à la sienne, par conséquent il va falloir être plus prudent, surtout s’il est armé. Pour être paré en cas d’attaque, gardez votre regard au niveau de la ligne de ses épaules. De cette manière, vous pouvez voir rapidement s’il amorce un coup de poing.

    Évitez-le si possible. Si vous sentez que ça arrive sur vous, bloquez le coup en envoyant votre avant-bras contre le sien. De cette manière il va ripper et cela ne va pas vous atteindre. Votre avant-bras doit former un angle de 90° avec votre bras. Notez que c’est toujours l’avant-bras du côté du coup de poing qui vient défendre. Dans le même temps avancez avec le pied du même côté de votre défense et vous lancez immédiatement un coup de poing avec l’autre main.

    Ne vous tracassez pas, visez directement la tête et gardez surtout la paume de main ouverte pour éviter de vous casser les os de la main. En effet, un poing fermé contre une tête, ça fait très mal à la main et les fractures des os de la main sont très courantes, vous n’avez pas de gant de boxe et une tête c’est dur, très dur ! Donc gardez les paumes ouvertes et frappez avec la base de votre main, ça lui fera très mal et vous relativement peu.

    Il se peut que vous tombiez sur un tel homme dans un bus ou un métro, dans ce cas il y a des spécificités pour se défendre dans les transports en commun.

    S’il est armé, prenez plus de précaution, tenez-vous le plus à distance possible et défendez-vous le plus possible (en bloquant encore l’avant-bras). Je vous invite à faire du krav maga pour apprendre à faire face à ce genre d’attaque.

    Vous savez désormais comment faire face à un agresseur ivre, je vous invite encore et toujours à éviter la confrontation si c’est possible !