Savoir se défendre est indispensable, cela peut servir à tout moment dans notre vie, et surtout cela peut carrément nous sauver l’existence en cas d’agression ou de hold up.
Nous sommes d’accord, être capable de se sauver soi-même est la base de la base.
Néanmoins, savoir porter secours à autrui en cas de pépin est une capacité important à développer.
Comme une situation d’agression sur vous peut arriver tous les jours, une situation où une de vos connaissances, un proche, ou quelqu’un dans la rue devant vous se faisant agresser, est tout à fait possible. Cela n’arrive pas qu’aux autres !
Voyons dans cet article comment porter secours à une personne qui se fait agresser.
Reconnaître la situation
Comment être sûr que ces deux personnes que vous voyez là-bas tentent d’agresser ce jeune homme ?
Comment être sûr que cet homme qui s’approche dangereusement de cette fille va tenter de l’agresser ?
Cela peut paraître simple d’identifier une situation d’agression, en réalité ça ne l’est pas.
L’agresseur n’est pas forcément hyper bruyant, à crier, à menacer avec une arme.
Il peut simplement s’approcher d’une personne ni vu ni connu et la menacer, en lui demandant son portefeuille, son téléphone… de manière tout à fait discrète et incognito.
Alors comment repérer une personne dangereuse ?
Il existe des signes assez flagrants en réalité. Vous pouvez observer deux types de signes vous permettant de reconnaître le comportement d’un agresseur :
- Les signes physiques : la transpiration, la tension musculaire, la posture, la mâchoire serrée, les poings fermés, les yeux écarquillés, l’agitation, la couleur rouge de sa peau,…
- Les signes comportementaux : un ton agressif et bruyant, le vocabulaire utilisé, le positionnement très proche de la victime, un comportement violent (lance des objets,
frappe dans les murs…)
Plus vous voyez de signes dans les deux listes ci-dessus, plus il y a de chances que la situation que vous observez soit réellement une agression.
En réalité, l’observation de ces signes ne prend que quelques secondes : vous voyez la personne qui s’approche dangereusement, le poing fermé, en haussant le ton, en proférant des menaces,… Pas besoin d’être Einstein pour comprendre la situation, vous pouvez aisément conclure sur la nature de ladite situation.
Analysez la situation
Comme le dit l’adage : il faut réfléchir avant d’agir.
Dans ce cas, non seulement il faut réfléchir, mais surtout il faut analyser la situation.
Où en est cette situation d’agression ? Venez-vous d’apercevoir l’agresseur alors qu’il vient juste d’aborder sa victime ? Ou cela fait-il un bon moment que vous les observez en train d’échanger verbalement ?
La personne est-elle vraiment en danger ? Y a-t-il une arme dans l’histoire ?
Brossez le plus rapidement possible un tableau précis de la scène devant vous afin de vous demander s’il est judicieux d’intervenir ou non.
Ne prenez pas de risque inutile : vous avez le sens du devoir, c’est très bien. Pour autant, si la situation semble très dangereuse (plusieurs individus armés,…), allez-vous prendre le risque d’intervenir ?
Qu’allez-vous pouvoir faire ? Je vous conseille de rester à distance, à moins que vous ne soyez expert dans ce genre de situations, la seule chose que vous risquez c’est de mettre votre vie en jeu.
Intervenez si vous pensez que vous pouvez faire quelque chose et auxquels cas, prenez connaissance des points vitaux du corps humain pour faire mouche.
Sinon, contentez-vous d’appeler au plus vite la police et de leur décrire le plus précisément possible la situation, ils seront plus aptes à agir que vous, c’est quand même leur boulot. Cela dit, selon la situation, il peut y avoir urgence et les flics peuvent mettre plus de temps que ce dont vous disposez avant la fin de l’agression.
Si vous voulez vous mêler à l’agression, lisez ce qui suit.
Vous avez décidé d’intervenir ?
Si vous pensez pouvoir sauver la personne et pouvoir mener à bien la fin de l’agression sans blessé, alors intervenez.
Il y a plusieurs possibilités si vous intervenez :
- L’attaque : si la situation s’y prête, vous pouvez user de techniques de neutralisation (apprises en krav maga ou en self défense, voire lors de pratique d’arts martiaux tels que le jujitsu) pour mettre hors de nuire l’assaillant. Il est vraiment important qu’il ne vous ait pas vu et qu’il n’y ait pas de prise d’otage ou autre danger de mort qui pourrait devenir réalité si vous entrez dans le champ de vision de l’agresseur. Si vous vous sentez l’âme d’un héros, passez à l’attaque et neutralisez-le. Je ne recommande tout de même pas cette façon de faire à moins que vous soyez expérimenté dans un sport de combat et que vous gériez très bien vos émotions et ce genre de situation.
- Le médiateur : avant toute chose, appelez là aussi les forces de l’ordre pour avoir du renfort pendant que vous allez tenter de gérer la situation. Votre objectif va être d’entrer dans la situation d’agression pour rassurer tout le monde et éviter tout dommage corporel.
La première et plus importante chose à faire est de directement rassurer l’agresseur sur vos intentions pour qu’il évite de blesser quelqu’un ou de s’énerver et faire des choses qu’il pourrait regretter. Lancez une réplique rassurante « Tout va bien se passer, je ne veux pas qu’il y ait de blessé, je ne vais pas essayer de vous attaquer alors restez calme et vous aurez ce que vous voulez. » La communication verbale est primordiale lors d’une agression. Vous avez alors deux grandes possibilités : soit gagner du temps pour laisser le temps à la police d’arriver, soit faire coopérer la victime. Dans le premier cas, vous allez avoir besoin d’utiliser la communication non violente (voir « les mots sont des fenêtres » de Marshall Rosenberg pour plus d’information) pour identifier les besoins de l’agresseur, montrer que vous le comprenez… Il se peut même qu’il s’en aille de son propre chef ! Dans le deuxième cas, vous allez rassurer la victime sur le fait que tout va bien se passer, qu’elle a juste a coopérer pour que l’agresseur s’en aille.
Evidemment une situation réelle pourra être bien plus complexe que décrite ici.
Dans tous les cas vous avez maintenant des pistes à explorer au cas où vous seriez confronté à une telle situation.
En avez-vous déjà connu une ? Comment cela s’est-il passé ?